La dernière fois, nous avons beaucoup parlé d’inspiration et de ce que ça nous faisait, quand on se sentait inspiré, pourquoi c’était si bien. Et aussi de combien c’est important, de participer, contribuer, par exemple sur les réseaux sociaux, en créant un blog, en publiant des photos sur Instagram.
Mais, je vois bien qu’une chose en particulier semble être un frein à tout ça : la difficulté à trouver « sa direction ». Ce qui fait qu’on possède une couleur propre, une identité. C’est de cette identité dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, parce que cette question : « j’ai envie de faire des choses, de participer, mais comment faire pour trouver quelque chose qui me distingue ? » est l’une de celles qu’on me pose le plus souvent.
Aujourd’hui donc, éléments de réponse :-)
Car en effet, trouver son « identité », sa « personnalité », ce n’est pas si simple quand on regarde l’abondance de contenus diffusés partout sur internet. Et cela demande à mon avis deux choses assez peu valorisées par notre époque : du temps. Et de la patience.
Globalement les deux réponses que l’on désire le moins entendre, dans notre monde d’immédiateté, d’astuces pour et de solutions pratiques à effet immédiat.
Alors j’ai envie de vous raconter comment ça s’est passé pour moi, afin que vous puissiez mieux mesurer l’importance de ce cheminement.
L’année dernière, à peu près à cette époque, je regardais mon compte Instagram avec une sorte d’insatisfaction : certes, les photos que j’y publiais me plaisaient et j’aimais les échanges avec les personnes qui me suivaient, mais je ne m’y reconnaissais pas vraiment. Je me sentais inspirée par plein de gens, mais je ne me trouvais pas moi-même très inspirée. Je suivais d’ailleurs un certains nombre de comptes qui me semblaient à peu près interchangeables avec le mien et finalement, je ne voyais de moins en moins l’intérêt de tout ça. Hormis le plaisir – immense – pris à prendre des photo, évidemment. Mais après tout : si je n’avais rien à apporter d’un peu singulier, pourquoi ne pas garder ces photos pour moi ? Bref, je sentais qu’un changement de cap devenait nécessaire. Mais lequel?
J’ai passé un certain temps comme ça, à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire d’intéressant. Et je me sentais VRAIMENT à court d’idées.
Alors voici ce que j’ai fait : j’ai laissé poser.
Et c’est sans doute la première chose à faire : formuler le problème et laisser poser.
N’ayant pas de meilleure idée, j’ai continué à faire ce que je faisais, mais avec cet questionnement en tête, toujours bien présent en tâche de fond. Parfois, quand on n’a pas de solution immédiate, c’est la seule option. En gros : prendre son mal en patience et avancer en n’oubliant pas ce que l’on veut changer, mais en restant attentif aux idées nouvelles qui pourraient émerger.
L’autre option tentante ? Abandonner, évidemment. Ce n’était pas mon cas, mais je rencontre tant de personnes qui, dans ces moments-là, finissent par laisser tomber. Je ne pense pas que vous ayez besoin que je vous le précise : mauvaise option. On peut décider d’arrêter quelque chose, et ce peut être une très bonne chose. Dans ce cas, c’est une décision. Mais abandonner, ce n’est pas une décision, c’est une capitulation. Et ça c’est toujours la mauvaise option :)
Revenons donc à cette « tâche de fond ». Elle m’a permis de regarder nombre de choses sous un angle précis, sans même que je m’en rende vraiment compte. Par exemple, j’ai porté un oeil plus analytique aux comptes que je suivais : comment ils s’y prenaient, eux, pour construire cette identité qui me semblait si nette ? Quels étaient les deux/trois mots clefs qui la définissaient? Quels étaient les éléments qui me semblaient être leur « signature »?
Et de mon côté : quelles étaient les publications dans lesquelles je me sentais, moi, la plus à l’aise et la plus satisfaite ? Et aussi les choses que je publiais sans véritable enthousiasme, un peu par manque d’idée ou « parce que c’est comme ça qu’on fait » ou juste « parce que la photo était jolie »… Bref, cette « tâche de fond » a fait surgir une multitude de questions, de bulles qui me traversaient l’esprit, qui passaient, se combinaient, disparaissaient…
Vous savez, comme l’aléthiomètre de La croisée des Mondes : pour le faire fonctionner et accéder à la réponse, il faut laisser la question dans sa tête, sans jamais chercher à la trouver, justement, la réponse. Eh bien c’est exactement la même chose :)
Et j’ai laissé aller le cours des choses, comme ça, pendant plusieurs mois, sans qu’aucun changement concret ne soit visible.
Puis tout à coup, en plein milieu de l’été, j’ai réalisé que je l’avais trouvée, cette fameuse « direction ». Sans même m’en rendre compte. Sans faire de plan. Comme si tout avait surgi spontanément, le plus naturellement du monde. Ce fut d’ailleurs ma première impression : par une sorte de magie, je m’étais trouvée.
Sauf qu’en fait non, point de magie. J’ai seulement fait deux choses : prendre des libertés et prendre des décisions.
Et si vous vous trouvez aujourd’hui dans le même questionnement ce sont les deux choses principales que je vous recommanderais de faire (même si vous avez sans doute davantage envie que je vous propose des tableaux à remplir, avec des diagrammes et des cases à cocher)(moi aussi je préfèrerais que toutes les réponses se trouvent dans des tableaux et des cases à cocher ^^)(mais non, pas toujours).
Prendre des libertés.
Parce qu’on a beau se dire que tout est possible et permis, on a toujours plus ou moins envie de la même chose que ses petits copains. Et on a tendance à prendre les mêmes habitudes, fonctionner de la même façon. C’est ce qui explique que nous ayons tous en ce moment un joli cactus en pot sous les yeux, qui nous permet de parler cactus avec nos amis, d’avoir des tas de sujets de conversations passionnants et de se sentir « appartenir à ». Donc c’est très bien. Mais ça ne suffit pas, car nous avons aussi besoin de singularités. Et ces singularités, on les trouve généralement… je vous le donne en mille : en se donnant des libertés.
Et comme vous allez le voir, il ne s’agit pas nécessairement de libertés extravagantes.
Sur Instagram, il y a par exemple cette importance très forte de l’immédiateté (il est très fréquent que l’on mentionne le tag #latergram pour préciser que la photo n’est pas instantanée, comme pour s’excuser à l’avance de ce petit faux pas).
Ce fut la première de mes libertés : publier de moins en moins souvent des images relatives au quotidien, parce qu’il n’est écrit nulle part qu’Instagram sert à ça, même si c’est l’usage qu’en font la plupart des utilisateurs.
Autre liberté? Publier régulièrement un peu plus de texte, sous les images. Ce n’est pas parce que les autres ne le font pas que c’est interdit, ni impossible. C’est ainsi que peu à peu, les textes sont devenus de mini billets et mon compte Instagram, une sorte de blog bis. Ce que j’adore car cela me permet d’écrire quelques lignes régulièrement et c’est aussi, je crois, ce que les personnes qui me suivent aiment. Cette alliance de photo et de texte.
Encore une ? J’avais envie de parler d’autres personnes que de moi même, des gens que j’aime, qui m’inspirent. Mes héros du quotidien. À travers eux, j’avais envie de parler de gratitude, de l’importance que les autres occupent dans nos vies. Or la morale numérique a tendance à réprouver le fait d’exposer ses proches (elle a raison, d’ailleurs), il me fallait donc contourner ce problème : parler d’eux, mais pas n’importe comment, pas dans n’importe quelles circonstances. C’est comme cela qu’est né le tag #euxquejaime qui me permet de temps en temps de dresser le portrait d’une personne qui me passe près du coeur, dans un cadre assez restreint pour que l’on puisse s’y sentir à l’aise (la personne dont je parle, celles qui me lisent et moi-même).
Ce sont trois exemples, mais vos libertés à vous, peuvent prendre mille couleurs : ce peut-être une manière de cadrer, un sujet particulier, une gamme de teintes, un certain rythme de parution. Vous pouvez aussi inventer vos rendez-vous, imaginer de nouvelles manières de partager ce que vous avec envie de dire, utiliser le format vidéo pour raconter des histoires… Le champ des possibles est grand ouvert. Et n’oubliez pas qu’il y a plein de manières de vous différencier qui passent par autre chose que la photo.
Cela fait partie des choses que l’on aborde d’ailleurs dans mon accompagnement photo, l’atelier Insta•Gratitude (les pré-ventes pour la prochaine session ouvrent demain dans votre boîte aux lettres, avec un tarif génial pendant quelques jours ! Plus d’infos à la fin de l’article.)
Ce sont ces libertés qui vous donneront l’espace nécessaire pour faire les choses différemment, à votre sauce à vous. Comme autant de pages blanches à modeler selon votre imagination. Donc vraiment, donnez vous ce luxe. Essayez, testez… et si ça ne vous plait pas finalement? Passez à autre chose ! C’est tout l’avantage d’un blog ou d’un compte Instagram… vous pouvez changer de cap à tout moment, et ajuster le tir.
Prendre des décisions.
Ensuite, et ça a son importance : les libertés devinrent des décisions. À partir d’un certain point, j’ai réalisé par exemple que cette histoire d’immédiateté – qui consiste à informer le monde, à la minute près, de là où nous sommes et ce que nous faisons – représentait pour moi une tyrannie à laquelle je n’avais pas envie de m’astreindre et dont je ne voyais pas l’utilité par rapport à ce que j’ai envie de partager. J’ai donc décidé de ne plus m’y conformer. Si j’ai envie, aujourd’hui, de publier une photo qui date d’il y a six mois, je le fais. Je ne le précise pas, je ne m’excuse pas, je ne m’explique pas. Et d’ailleurs en effet : tout le monde s’en fiche.
J’ai aussi réalisé que je prenais plaisir à écrire ces petits textes, que ce format « texte/photo » me convenait à la perfection. C’était si évident que je me demande même comment il est possible que cette combinaison ait mis tant de temps à se former dans mon esprit. Il apparut très vite que ce serait une de autre de mes « singularités » (et là vous vous dites : « mais si, du coup, tout le monde se met à faire comme toi? » et je vous répondrai que ce n’est PAS un problème. Mais ce sera l’objet d’un autre billet).
Mon petit voyage à l’île de Groix au mois de juillet m’a aussi permis de prendre conscience que les photos de bord de mer étaient celles que j’aimais le plus prendre… et que cela était perceptible, puisque c’était aussi celles qui remportaient le plus d’enthousiasme de la part de ceux qui me suivent. Je décidai donc que mon compte serait désormais majoritairement dédié au bord de mer.
Et c’est ainsi que de libertés en décisions, mon compte est devenu ce qu’il est depuis quelques mois maintenant : un espace où il est essentiellement question de photos du bord de mer et de nature, au bas desquelles j’écris de petits textes qui parlent de la vie (qui n’ont parfois pas grand chose à voir avec les images), et où il est question de temps en temps des gens que j’aime.
Mais au fond, pourquoi ces décisions sont elles importantes? Parce ce que, de la même manière que vous avez besoin, pour savoir qui vous êtes, de vous définir avec des mots, c’est important de pouvoir fixer le cadre de l’identité de votre compte Instagram (ou de votre blog) : ce que vous faites et ce que vous ne faites pas. Evidemment, tout évolue, mais ces décisions vous aident à dessiner vos contours.
La magie de tout ça, c’est qu’en trouvant enfin une manière de faire qui me convenait vraiment, vous trouverez aussi un écho de la part de ceux qui vous suivent. Car alors ils sauront beaucoup mieux pourquoi ils vous suivent VOUS. Mais en y réfléchissant, je crois que c’est comme cela que ça marche dans tous les domaines : lorsque ça a du sens pour vous, ça en a aussi pour les autres.
Mais au fond, à quoi ça sert, de trouver l’identité de son blog ou de son compte Instagram ? Tout simplement à trouver sa place. Exactement comme on le fait déjà dans notre vie, au sein de notre cellule familiale, dans notre milieu professionnel, avec nos amis… dans n’importe quel groupe, on a besoin de se sentir comme les autres pour s’y intégrer ET de trouver sa singularité pour s’y sentir à sa place. De savoir quel est cet espace où nous allons apporter quelque chose à ce groupe. Alors bien entendu, ici on parle d’un très très grand groupe – internet -, composé de millions de personnes.
Mais c’est pourtant tout à fait la même chose : il ne s’agit jamais de rien d’autre que de trouver sa place :)
Sans s’enfermer, ni figer quoi que ce soit évidemment. Parce qu’on change, qu’on bouge, qu’on évolue et que le monde autour de nous est comme ça, lui aussi, en perpétuel mouvement. Alors n’oubliez pas : quand arrive le moment où vous ne savez plus vraiment où se trouvent vos singularités, pensez à ces quatre mots géniaux : temps, patience, liberté, décision :)
Améliorer les photos que l’on prend avec son téléphone portable pour les faire mieux correspondre avec ce que l’on souhaite partager, prendre le temps d’immortaliser tout ce qui se passe de beau dans nos vies, mais aussi trouver sa place, sa couleur, son identité… C’est ce que l’on fait dans l’atelier Insta•Gratitude, mon atelier photo. Mais vous pouvez commencez tout de suite en téléchargeant ce petit guide qui transformera votre téléphone en appareil photo de compétition, en quelques étapes toutes simples :)
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En plus, ça vous donnera un accès à des tarifs spéciaux au moment des lancements des ateliers ^^
4 réflexions sur “Trouver des idées pour se distinguer, sur Instagram”
Bonjour Ingrid !
Merci beaucoup pour ton super message :)
Oui, en effet, les photos de mon compte Instagram sont toutes prises et retouchées à l’aide de mon Iphone. D’ailleurs, celles de mon blog aussi, en tout cas depuis deux ou trois ans.
Bonjour. Je voudrais juste te poser une question. Toutes tes photos sur ton fil instagram sont de photos prise avec ton iPhone? Avec ton portable ou parfois t’utilise un Hybride ou Réflex?
Merci pour ton blog il est tellement inspirant… Sa fais longtemps que je cherche quelqu’un comme toi avec un univers mêlant art traditionnel, comme la photo et écriture et ‘développement personnel’. C’est si beau…
Cet article me parle tellement!!
J’avais suivit ton petit programme de 7 jours pour « améliorer » ses photos, mais je pense que je n’avais pas, à ce moment là, LE truc qui me plaisait tellement.
Et en lisant ton article, après avoir fait cette jolie semaine de gratitude, je SAIS quelle ambiance je veux donner à mon fil de photos! :)
Alors MERCI, pour ça!!
(Et ohhhh la référence à l’aléthiomètre !!! <3 <3 <3 )